La nature, source d’émerveillement !

Susciter l’émerveillement  chez notre enfant

Voir les yeux de notre tout-petit briller lors de découvertes qui nous paraissent banales, n’est ce pas la clé du bonheur ?

Crédit photo : Amélie Floriot

Les enjeux sociétaux sont tels que nous passons une grande partie de notre quotidien à courir après le temps, sans prêter attention à ce qui nous entoure.

Comment pouvons-nous essayer de ralentir et notamment quand il s’agit d’accompagner son enfant dans la vie de tous les jours ? 

De mon côté, j’essaie d’encourager, d’inspirer la création de liens solides entre les enfants et la nature; car elle induit à mon sens ce ralentissement relatif.

Je prends ainsi plaisir à partir contempler la nature et vivre de petits bonheurs et grandes découvertes au quotidien !

Crédit photo : Lucie Farbos

Qu’est-ce que l’émerveillement ?

Catherine L’Ecuyer, dans son livre Cultiver l’émerveillement, invite à un retour à la lenteur et à l’émerveillement qu’elle décrit comme un « besoin fondamental inné ». Elle nous interpelle entre autres sur la scolarisation précoce et la numérisation de l’enfance. 

La surstimulation que nous rencontrons aujourd’hui, prend le dessus sur l’émerveillement qui était défini chez les grecs anciens comme étant « le désir d’apprendre ».

Le moyen le plus direct et le plus efficace d’étouffer l’émerveillement chez un enfant, c’est de lui donner tout ce qu’il veut, avant même qu’il n’ait eu le temps de le désirer. 

Alors nous pourrions plutôt essayer d’accompagner l’enfant, en lui aménageant un environnement favorable à la découverte, considérant que les choses les plus banales provoquent chez lui un émerveillement qui le motive à comprendre tout en se fiant à sa propre expérience.

Crédit photo : Amélie Floriot

L’importance de le susciter au quotidien

Je fais le lien avec la nature qui en est une source intarissable.

Elle favorise l’attention, la patience et l’observation de choses réelles de manière lente et tout-à-fait adaptée au propre rythme de l’enfant. Ses explorations sont ainsi validées par des expérimentations. Explorer la nature avec un enfant revient principalement à devenir réceptifs à ce qui se trouve tout autour de vous. C’est réapprendre à utiliser vos yeux, oreilles, narines et bouts de doigts !

Lors des sorties exploratoires que j’organise à la garderie, j’essaie de penser à mettre en éveil les cinq sens pour que l’expérience soit encore plus forte et fasse du sens pour l’enfant.

Le chant du corbeau perché sur le clocher, l’odeur des aiguilles de pin, la douceur de l’écorce de bouleau, la vivacité de déplacement du tamia, le goût exquis avec une pointe d’acidité des bleuets, autant d’expériences et sensations diversifiées.

Il est moitié moins important de savoir que de ressentir …

« L’enfant naît avec le désir d’apprendre et de connaître. C’est quelque chose d’inné en lui. Or, dans un monde de surconsommation, d’espaces tapissés par des écrans, de bruit et de rythme effréné, l’émerveillement s’endort. » Il est donc important de ralentir et de se reconnecter le plus possible avec la nature.

La nature est surprenante, merveilleuse et d’une incomparable richesse. Elle offre tant d’expériences alors sortons, partons à l’aventure !  J’aime à penser comme Aristote que « dans toutes les choses de la nature, il y a quelque chose de merveilleux ».

Crédit photo : Amélie Floriot

Quelques idées pour s’émerveiller en famille

  • Fabriquer et décorer un nichoir à oiseaux et les observer. Cela est un moyen de reconnaître et d’apprendre sur les espèces qui nous entourent, mais aussi d’élaborer sur plusieurs sujets. Dans le même ordre d’idées, vous pourriez fabriquer un hôtel à insectes. 
  • Ramasser des trésors de la forêt (cocottes, branches, …), les ranger dans une boite (recyclée par exemple) pouvant être décorée par l’enfant ou encore décorer ces trésors avec de la laine, de la peinture. Cela développera entre autres son sens de la créativité.
  • Planter des graines d’herbes aromatiques ou de fleurs, les observer pousser mais aussi les manger !

N’oubliez pas … « la nature est la première fenêtre ouverte sur l’émerveillement » !

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